Créer un site internet

Arbres et Jardins


Nous nous contentons de reproduire ci-après quelques extraits expliquant pourquoi il est nécessaire d’entretenir et renouveler les arbres intégrés aux habitations tout en préservant l’homogénéité du quartier.

Chiberta d’hier et d’aujourd’hui
Le quartier de Chiberta et la forêt du pignada constituent l’unique îlot de sable et de pins maritimes du département des Pyrénées Atlantiques ; notre environnement est donc exceptionnel. Cette dune, où poussait jadis de la vigne, a été boisée sous Napoléon III pour fixer le sable et la forêt ainsi créee sur 450 ha a été exploitée pour le bois, la résine et le liège pendant un siècle. Le lotissement de Chiberta s’est donc développé dans une forêt. D es coupes ont été nécessaires pour tracer les avenues et construire les maisons. Grâce au cahier des charges du lotissement, jusqu’aux années 1990 l’aspect « forêt » a perduré.
Aujourd’hui force est de constater que la disparition des pins s’accélère. Plusieurs raisons :
• Il ne reste presque plus de parcelles non bâties.
• Les constructions et leurs annexes (piscines, terrasses, allées goudronnées,…) prennent de plus en plus de surface sur les terrains ne laissant pas de place aux arbres.
• Les pins de la forêt d’origine ont entre 100 et 150 ans et meurent naturellement.
• Ceux qui restent isolés sont plus fragiles au vent et à la foudre, à défaut d’avoir été renouvelés.
Donc de nombreuses raisons à la disparition des pins. Pourtant c’est ce qui faisait le charme particulier de ce quartier. Faut-il se résigner à vivre sans arbres ?

Chiberta demain ?
Toutefois, l’héritage du lotissement n’est pas complètement dilapidé : il n’est pas encore banal, tous les arbres n’ont pas disparu, il reste même des pins maritimes. Sans vouloir reconstituer la forêt du début de l’autre siècle, il n’est pas illégitime de chercher à stopper la disparition des arbres et relancer les plantations. Il appartient à chacun de contribuer à la restauration de notre cadre de vie qui est une richesse à partager.
Non seulement il n’est pas trop tard mais nous bénéficions de conditions favorables pour le faire. Il y a d’abord la réglementation. Celle du cahier des charges, exigeante et inaltérable. Celle du Plan Local d’Urbanisme, dont les préconisations quantitatives et qualitatives nous guident. Il y a l’air du temps qui nous recommande de planter des arbres et de ne pas abuser des pesticides ou des engrais, et d’économiser la ressource en eau.
Il y a aussi la volonté municipale d’enrichir la biodiversité dans le massif du pignada et de promouvoir les espèces naturelles au détriment des plantations exotiques, parfois inadaptées ou envahissantes. C’est sur ces bases et avec cet objectif que l’on peut décliner notre vision de Chiberta de demain. Quantitativement, il s’agit de renforcer considérablement la part des arbres et des arbustes autour des habitations. Qualitativement, nous préconisons des plantations qui contribueront à restituer son homogénéité au quartier tout en renforçant la diversité des espèces.

Pourquoi l’arbre ?
Hors des forêts où l’arbre est cultivé pour produire du bois, l’arbre de ville ou de campagne nous apporte nombre de
bénéfices dont nous n’avons pas conscience. Il adoucit le climat en nous protégeant du froid comme de la chaleur ; planté en haies ou en bouquets il protège aussi du vent. Grâce à son feuillage qui retient l’eau et ses racines qui structurent le sol, il ralentit le ruissellement des eaux de pluie et atténue les crues des cours d’eau.
Il améliore la qualité de l’air en absorbant le gaz carbonique (CO2) et en filtrant les poussières. E n fixant ce gaz carbonique dans la cellulose du bois, l’arbre participe à la lutte contre l’effet de serre et le réchauffement climatique. Un seul arbre fait peu mais chacun, en plantant un arbre, peut apporter sa contribution, fut-elle symbolique, à un problème planétaire que les nations ont du mal à appréhender...
Et la biodiversité ? Le visible ce sont des dizaines d’oiseaux qui viennent se percher, chanter, faire leur nid, se nourrir de graines, baies et fruits ou de chenilles... Le moins visible ce sont les insectes, les petits mammifères (écureuil, chauve-souris..) et la flore associée aux arbres : mousses, lichens, champignons, plantes grimpantes comme le lierre ou le chèvrefeuille. Toute une vie riche et variée.
Et enfin, tout simplement, pourquoi l’arbre ? Parce que c’est beau ! Nul n’est insensible à la beauté d’un arbre, symbole de puissance et d’éternité, jeux de lumières, jeux de couleurs au fil des saisons. L’arbre de la cabane, l’arbre de la balançoire, l’arbre de la sieste, l’arbre à châtaignes, l’arbre à pommes, l’arbre de Noël... Est-ce que tous ces bonheurs ne valent pas la peine de ratisser quelques pelletées de feuilles mortes ?